RôLE(s) du juge de dressage

Les 7 rôles du juge de dressage

 Le juge de dressage a accepté ce rôle car il apprécie d’arbitrer un sport qu’il connait et pratique, l’équitation, et l’une de ses disciplines : le dressage. Il en connait la technique et les règles, et mesure la responsabilité qui lui échoit.

 

 

Son premier rôle est sur le terrain de vérifier les arrangements pratiques, en accord avec l’organisateur. Le président du jury, qui peut avoir aidé en amont du concours à l’élaboration du programme, a préparé la grille des juges et, une fois sur place, vérifie lettres, position des cabanes et autres points d’intendance... 

 

 

Son second rôle, celui qui va lui prendre le plus clair de son temps lors d’un concours,  est dans le calme de sa tribune, sur les différentes reprises jugées, d’évaluer l’exécution des mouvements, figure par figure. Ses notes, augmentées au besoin d’un commentaire précis et concis, données rapidement et sans revenir en arrière, justifient son appréciation.

 

 

Comme le total de ses notes participe au classement des concurrents, il va ainsi donner, par le total de ses points avec ceux de ses collègues, le résultat de la compétition. C’est un rôle délicat, car il est basé sur le jugement humain, comme dans quelques autres sports, et nécessite auto-contrôle et stabilité de l’appréciation.

 

 

N’oublions pas le rôle de décisionnaire, pour le juge en C président de l’épreuve, en cas de boiterie par exemple, de présence de sang (bouche ou éperon), ou d’erreur de tracé. Consulter les collègues peut faciliter ce rôle, en direct ou via le système informatique dans certains cas.

 

 

Rôle d’ambianceur, dira-t-on aussi, à base de compétence et de bienveillance, de rigueur et de solidarité avec ses collègues et ses secrétaires. Sa capacité de communication pourra à la fin des épreuves aider à harmoniser les jugements futurs …

 

 

Le rôle technique reste le plus important, au service du sport et du cheval. La justesse du travail du cheval est appréciée par le juge en accord avec l’échelle de progression : ses notes et ses remarques reflètent la présentation comme le ferait un miroir le plus fidèle et objectif possible.

 

 

Par là même, il va orienter les présentations et l’entrainement des couples cavalier/cheval. Disons qu’il a une influence sur le sport et le dressage de demain. Le 7ème rôle du juge est donc d’être digne de cette grande responsabilité …

 

Septembre 2022 - Le Comité du CFJD sous la houlette de Bernard Maurel

 

Mission

Les juges de dressage ont pour mission d’évaluer, dans le cadre de compétitions organisées sous l’égide de la Fédération Française d’Équitation (FFE) ou de la Fédération Équestre Internationale (FEI), la qualité des prestations des couples cavalier(e)s-chevaux, et de les classer.

" Le juge n’est pas infaillible mais impartial "

Il a pour rôle " le respect de l’équité sportive en veillant à l’application du règlement ". Garant de la référence technique, il contribue à orienter l’évolution de la discipline par ses notes, ses commentaires et les classements. Agissant, sous l’autorité de sa fédération, de manière bénévole, il a pour principales qualités : la compétence, l’honnêteté et le courage. Il peut en effet être amené à sanctionner les infractions au règlement et à résister aux multiples pressions dues à sa fonction.

Jugement et discrimination

Comme chacun sait, le jugement est un acte technique, qui amène à porter une appréciation fondée sur des critères précis et des observables avérés. Cette appréciation est donc - par définition - totalement indépendante de la personne qui présente le cheval : les caractéristiques ou la personnalité du cavalier, l'opinion positive ou négative du juge sur ce dernier, ne doivent influer en rien sur les notes mises et les commentaires apportés. Il s'agit là d'une règle déontologique bien connue de l'ensemble des juges, et régulièrement rappelée dans les formations. Cette règle s'applique dans l'acte de jugement lui-même. 

Mais plus largement, elle concerne aussi le comportement public du juge et ses relations avec les autres acteurs du sport, en particulier les cavaliers. 

Le Club Français des Juges de Dressage condamne fermement tout acte ou propos raciste, xénophobe, ou homophobe d'un juge à l'égard d'un cavalier, ou d'un cavalier à l'encontre d'un juge ; non seulement parce qu'ils sont interdits par la loi (Article 225 du Code Pénal, loi n° 90-615 du 13 juillet 1990 et loi n°2004-1486 du 30 décembre 2004), mais aussi parce qu'ils sont contraires à sa propre éthique. 

De tels comportements ne sauraient en effet s'accorder avec les responsabilités du juge, l'équité qu'il doit garantir, l'image qu'il doit donner de la discipline.

Bertrand Hardy, Décembre 2012

Les types de juges

• Juge "Club" : peuvent juger les épreuves Club et Poney.

• Juge "Candidat National" (anciennement N4) : peuvent juger en plus les niveaux Amateur 3 et Amateur 2, nommés par les CRE

• Juge "National" (anciennement N3) : peuvent juger en plus les niveaux Amateur 1 et As Poney 1, nommés par les CRE

• Juge "Candidat National Élite"(anciennement N2) : peuvent juger en plus les niveaux Amateur Élite, Pro 3, Pro 2 et AS Poney Élite, Avenir 2/3, nommés par la FFE

 • Juge "National Élite" (anciennement N1) : peuvent juger en plus les niveaux Pro 1 et Pro Élite, Avenir 1/Élite, nommés par la FFE

Enfin,  les Juges internationaux sont formés et nommés par la FEI (Fédération équestre internationale). IL y a aussi plusieurs grades parmi les juges internationaux.

Qualification Jeunes chevaux

Les juges de niveau "National" et au dessus, peuvent juger les épreuves de Cycle libre. Cependant, le président de l'épreuve doit obligatoirement avoir une qualification particulière délivrée par la SHF et suivre au moins une fois tous les deux ans une formation SHF.

Pour les épreuves de Cycle classique, tous les juges doivent avoir la qualification  SHF.